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Tu Bosses
24 décembre 2014

L'export est notre salut

Les 47 pays qui représentent 80% des importations mondiales en 2012 et en 2022, devraient générer un potentiel d’importations de plus de 14 800 Mds$ en 2022 par rapport à 2012 sur un montant total d’importations de 10 500 Mds$ en 2012. Si les pays développés représentent encore près des Importations 2012 MdsUSD Potentiel d'importations supplémentaires en 2022 par rapport à 2012 en MdsUSD Europe 3 727 865 Pays développés (hors Europe) 3 667 1 197 BRIC 1 612 1 356 Autres émergents 1 591 815 Total 10 596 4 234 5 deux-tiers de ce potentiel en 2022, les pays émergents pèsent pour la moitié dans le potentiel d’importations supplémentaires entre 2012 et 2022, compte-tenu de leur plus forte croissance. 1) Les pays développés composent la majeure part du commerce courant1 de la France. Compte-tenu de leur taille et malgré une croissance économique modérée, ces pays présentent des potentiels d’importations importants à horizon 2022 (4 600 Mds$ pour l’Europe et près de 4 900 Mds$ pour les autres pays développés soit, respectivement, 865 Mds$ et 1200 Mds$ d’importations supplémentaires en 2022 comparé à 2012), mais la France y a perdu des parts de marché. L’Europe reste le débouché le plus naturel des exportations françaises, en particulier pour les PME-ETI, compte-tenu de sa proximité géographique et de l’intégration du marché européen. Or, la France a vu sa position s’effriter sur le marché communautaire : les pertes de parts de marché enregistrées vis-à-vis de ses quatre premiers partenaires (Royaume-Uni, Espagne, Allemagne et Italie) expliquent plus de la moitié de la perte de parts de marché mondial de la France au cours des dix dernières années. Parmi les pays européens de taille moyenne, et à l’exception de la Hongrie, les exportations françaises sont en-dessous de leur potentiel dans plusieurs pays, notamment ceux du nord de l’Europe (Danemark, Suède, Norvège, Finlande), qui comptent, ensemble, 25 millions de consommateurs, devraient bénéficier d’une croissance durablement plus élevée que la moyenne européenne. Ils représentent en outre un potentiel total d’importations en 2022 de 470 Mds$, soit autant que les Pays-Bas et plus que l’Espagne. Une approche régionale en direction des pays du nord de l’Europe serait pertinente. Pour les autres grands pays développés, tels que les Etats-Unis, le Canada, le Japon, Singapour, la Corée du Sud ou l’Australie, qui représentent un potentiel de plus de 1 200 Md$ d’importations supplémentaires d’ici 2022, l’enjeu est de faciliter l’accès au marché en amont de l’accompagnement public des démarches commerciales des entreprises, ce qui peut passer par des accords commerciaux et des accords de reconnaissances mutuelles. 2) Dans les pays émergents, notre commerce extérieur est soutenu par les grands contrats décrochés par nos grandes entreprises2 , mais ceux-ci ne suffisent pas à faire progresser fortement notre part de marché, car les secteurs concernés par ce mode d’entrée ne sont pas forcément ceux qui offrent les potentiels les plus importants. Ainsi, en Asie émergente, 1ère zone de destination des grands contrats depuis plusieurs années, nos parts de marché par pays sont systématiquement inférieures à 1,5%. La recherche de grands contrats peut s’accompagner d’actions de portage des PME par les grands groupes signataires de grands contrats bénéficiant d’un soutien financier de l’Etat, ce qui permet de renforcer l’impact positif des grands contrats sur notre commerce extérieur et sur l’emploi en France. De nombreux grands pays émergents ou à forte croissance (notamment Chine, Corée du Sud, Inde, Malaisie, Thaïlande, Arabie Saoudite, Philippines, Argentine, Colombie, Turquie) présentent un potentiel élevé d’importations en 2022 (près de 3000 Mds$ pour les seuls BRIC et environ 2400 Mds$ pour les autres pays émergents de taille intermédiaire soit, respectivement, 1350 Mds$ et 815 Mds$ d’importations supplémentaires en 2022 comparé à 2012: source: challenge commercial) dans des secteurs de commerce courant (chimie, machines, agroalimentaire, etc.) : l’action de la France doit s’accentuer afin d’améliorer son positionnement par rapport à celui de l’Allemagne et de l’Italie et conquérir des parts de marché de commerce courant. Enfin, la France conserve des parts de marché importantes chez ses partenaires historiques du Maghreb (Tunisie, Algérie, Maroc) et d’Afrique (Côte d’Ivoire) et nos exportations y sont au-dessus de notre potentiel. Néanmoins, nos parts de marché ont chuté depuis 2000, appelant une action ciblée sur ces pays afin de restaurer notre position.

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