Assez de l'incompétence des politiques
Premier article juste pour un coup de gueule, parce que j’en ai marre de la communication politique, surtout lorsqu’elle est utilisée pour pallier à l’incompétence. J’en ai assez de voir Montebourg parler d’économie, un domaine qu’il ne comprend pas. En témoigne sa visite à la conférence Hi-Tech Le Web à Paris, dont il a fait modifier le programme pour pouvoir y être interviewé. Un seul ministre devait faire le déplacement à LeWeb cette année, Fleur Pellerin, en charge de l’Economie numérique. Mais finalement, ce sont deux ministres qui interviennent ce jeudi au salon qui réunit start-up et grands décideurs de la Silicon Valley. Arnaud Montebourg s’est invité. Le ministre du Redressement productif a fait changer le programme à la dernière minute pour pouvoir faire son show, aux côtés de deux investisseurs de la Silicon Valley. Interrogé par ces investisseurs sur d’éventuelles réformes à venir en France pour permettre aux entreprises de croître, Arnaud Montebourg n’a cessé de marteler à quel point la France était «un pays très innovant». «Nous avons des entreprises comme Dassault Systèmes. Ce n’est pas incompatible avec les lois françaises», a-t-il dit. Le ministre a tout de même ajouté: «Le problème, je dirais, c’est de se demander "que peut-on faire pour les start-up?"». Le problème en réalité, est que Montebourg ne sait pas ce qu’est une start-up – n’oublions pas qu’il n’a jamais travaillé de sa vie – et ce qu’il fait nuit d’avantage aux entreprises. On peut se rappeler de Dailymotion, dont le deal avec Yahoo a été tué par Montebourg. Autre témoignage, tout aussi révélateur, celui de l’échange entre Montebourg et Xavier Niel. Montebourg a tout simplement accusé Free de détruire des emplois. Xavier Niel ne s’attendait probablement pas à recevoir un tacle aussi brutal de la part d’Arnaud Montebourg en annonçant fièrement qu’il offrait la 4G pour 2 euros à ses abonnés. Conséquence : il a dû sortir du bois et répliquer en alignant une série de chiffres censés démonter l’argumentaire ministériel contre le "low cost" et prouver que Free Mobile a contribué à la création de 5.000 emplois depuis qu’il s’est lancé sur le marché. Et de questionner de manière cinglante le ministre si ce dernier pouvait se prévaloir d’un tel bilan à son niveau ? La politique française est arrivée au degré zéro de la compétence, et il serait temps réellement de faire le grand ménage.